Tsunami #COVID-19 (3/4) : Recettes pour passer la vague – le cas ffly4u.
Tee-shirt ou haute couture ? UNIQLO or Yves Saint Laurent?
La cohérence des différentes dimensions déclinant une stratégie de positionnement est clé. Tenir un magasin de Haute Couture dans un quartier populaire n’est pas la meilleure idée. De même si vous voulez vendre des tee-shirts rue du Fbg St Honoré, il va falloir vous différencier de la masse, sans quoi les loyers risquent de peser lourd en fin de mois…
Dans cette période d’avènement de la valeur ajoutée Internet Industriel des Objets, les choix liés au positionnement du service IIoT sont très importants. Prenons le cas de ffly4u : device multi-fonctions, data très spécifique par verticale-métier, technologie embarquée IA,… impose une cohérence féroce entre tous ces éléments descriptifs du service et ses corollaires que sont nos positions sur quelques points clés.
Prenons-en quelques-uns :
Devons-nous produire nos boitiers en Europe ou en Asie ?
Nous avons décidé de travailler par verticale-métier, c’est-à-dire adapter nos services à des secteurs très spécifiques. Cela veut dire mettre à disposition de nos clients des data très différenciantes par secteur. Pour ce faire, l’introduction de technologies embarquées de type AIoT (Artificial Intelligence Internet of Things) dans le boitier impose une relation très intime entre le hardware, le software embarqué, et ses algorithmes. La sophistication de cette relation Hardware / Software / AIoT est la clé de la réussite. Elle impose à la fois une complète confidentialité sur nos choix techniques, et un lien particulièrement fort entre nos équipes de conception et notre EMS, incompatible avec une production en Asie.
Quel niveau de qualité devons-nous imposer ?
L’IoT industriel est un vrai challenge technique. Il tire son succès, actuel et surtout futur, de plusieurs caractéristiques. Je ne veux en citer que 2 à ce stade :
- Tout d’abord, sa capacité à garantir une durée de vie de plusieurs années, sans maintenance particulière, est absolument clé. En particulier dans des environnements, quelques fois très sévères, soit météorologiques soit parce que l’industrie concernée impose des traitements contraignants.
- Puis, la data n’ayant intrinsèquement pas la capacité à créer de la performance, il est très important d’assurer la pertinence de la plateforme-web à mettre à disposition, mais surtout à transformer la data produite par les devices en progrès véritable. Cela implique, « from day 1», de comprendre le métier de la verticale concernée dans ses moindres détails. C’est un jeu complexe.
Limitée à ses 2 points, la qualité est un point de passage obligé. Le secteur de l’IoT industriel devient de plus en plus mature, et devient conscient du cout exorbitant de la non–qualité : récupérer pour maintenance des boitiers en défaut de qualité coute plus cher que le boitier lui-même et grève donc le business model du client.
L’IoT n’est pas de la haute couture, mais il y ressemble par sa capacité à proposer une qualité irréprochable sur des verticales différentes et très spécifiques (modèles).
Mais c’est aussi du prêt à porter, car dans chaque verticale, voire inter-verticale, le service au travers de la conception et mise en œuvre des 3 briques le constituant (boitier, connectivité et plateforme web) doit être mutualisé pour des raisons d’efficacité économique. L’obtention du succès l’impose.
Alors, peut être que pour réussir dans l’IoT industriel, il faut ressembler à un clone de Yves Saint Laurent et de Uniqlo.
That’s all folks!
Bonne rentrée.
Olivier
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